samedi 18 juillet 2009

Galice - Portugal



Bonjour à tous,

On vous avait laissé le 4 Juillet, voici donc 15 jours et on profite d'un petit problème
mécanique (une durite Volvo qui a du retard) et d'un temps exécrable (petit coup de
vent de sud et surtout grosse pluie) pour vous narrer la suite du parcours.

A partir de Ribadeo on est entré en Galice et la côte est beaucoup plus découpée avec
de très nombreuses rias, d'abord les rias Altas avant le cap Finisterre, puis les rias
Bajas au sud de ce dernier. Ce parcours, nous le connaissons déjà puisque nous étions
repartis pour la France il y a deux ans de ce même port de Viveiro où nous arrivons ce
dimanche 5 Juillet. On y retrouve des "bateaux copains" qui étaient partis un jour
avant de Ribadeo, ce soir c'est donc dimanche et nous irons goûter à nouveau la
spécialité galicienne de "Chipirones" (petits calamars succulents grillés à l'ail ou cuits
à la plancha) arrosés d'un bon "Albarino", le vin blanc des rias bajas...C'est dans ce
même resto que nous étions allés il y a deux ans avec Bruno pour récompenser Yves
d'avoir fait un grand détour pour venir plonger sous le bateau afin de dégager l'hélice
du bigbag qui s'y était enroulé.
L'église de Viveiro


Le lendemain nous passons le fameux cap "Estaca de Barres" et "Aguillas" pour
mouiller dans un super abri naturel formant un cercle presque parfait et absolument
invisible du large : la ria de Cedeira. Puis ce sera le passage du "Cabo Prior" avant
d'arriver à la Corogne, durant ce trajet nous avons enfin touché du vent et pu faire un
long bord de spinnaker, et ce vent ne nous quitte pratiquement plus depuis, surtout
qu'il est portant ...sauf aujourd'hui.

La Corogne et sa nouvelle marina

Révision du matériel à la Corogne, car le pilote automatique nous cause des soucis,
par moments sans crier gare il met la barre à babord toute, en navigation côtière on est
toujours bien éveillé donc on s'en aperçoit de suite mais quand il s'agira de faire les
grandes traversées où durant les quarts on somnole quelque peu, il nous faut du
matériel fiable. J'appelle donc mon réparateur habituel à Port la Forêt et après avoir
fait de multiples essais il décrète que c'est une panne aléatoire du calculateur et qu'il
faut donc le changer, il me propose de m'en expédier un autre à Baiona où nous serons
quelques jours plus tard. Pour couronner le tout en refaisant le plein d'eau, en
commençant par le réservoir souple, celui-ci se crève et vide ses 150 litres dans les
fonds, donc pompage et épongeage tous les soirs après chaque navigation. On s'en
passera puisque le réservoir inox contient 300L, qu'on a 100L d'eau minérale plus
deux jerrycans de 20L, on savait qu'il y a toujours des problèmes avec les réservoirs
souples, mais tant qu'il tenait...De toutes façons on sait se restreindre quand il le faut.

Passage du Cap Finisterre

La descente sur Camarinas se fera super vite avec un vent de NE de 20nds établis et
rafales à 26, c'est un avant goût des "alizés portuguais". Le lendemain passage du cap
Finisterre avec le même vent, celui-ci tombera complètement dans la ria de Muros,
ralliant Portosin au moteur. Le lendemain nous rallierons le magnifique mouillage des
îles Cies (faisant partie du parc national des îles atlantiques de Galice). Le lundi matin
nous regagnerons Baiona pensant que le colis attendu serait arrivé, grossière erreur car
en France le mardi était le 14 Juillet et la poste en Espagne ne paraît pas plus rapide
que chez nous, bref nous ne récupérerons la pièce que le vendredi 17, heureusement
que Baiona est une ville très agréable, on a pu y faire des balades à pied jusqu'au cap
Cillero, une journée en bus à Vigo et en prévision des navigations sous les tropiques,
de la pose du bimini que j'avais reçu à PLF la veille du départ.

Coucher de soleil aux Iles Cies
Le vendredi donc nous quittons Baiona après en avoir vraiment fait le tour, cap sur le
Portugal et Viana de Castello son premier port. Arrivée avec un vent à décorner les
boeufs, c'est vrai que l'entrée est un super spot de planchistes et kite-surfeurs nous
passant devant et derrièrele bateau dans de super surfs (à tester Loïce!) Le lendemain
nous délaissons le funiculaire et montons à pied les 200 marches conduisant à la
basilique de Santa Luzia d'où on a une vue imprenable sur la ria et l'océan, nous
attendons aussi un copain de Brest que nous avions connu il y a deux ans à Baiona et
que nous y avons retrouvé les jours derniers, Bernard Tanguy, mais après un appel sur
son portable et vu le vent restant nord il préfère aller dans les rias.

Entrée du port de Viana do Castello depuis l'esplanade de la basilique
Le dimanche départ pour Povoa de Varzim en compagnie de deux autres bateaux
connus à Viana, un hollandais et un gallois, et arrivée ensemble. Povoa est un petit
port de plaisance très sympa un peu à l'écart d'une immense station balnéaire avec des
kilomètres de plage. Je change le calculateur et la position "Auto" du pilote refuse de
fonctionner; appel à PLF, le réparateur se renseigne auprès de l'importateur qui lui dit
que l'afficheur que j'ai n'est pas compatible avec le nouveau calculateur, il m'expédiera
donc la pièce à Nazaré où nous espérons être le prochain WE.

Le Douro à Porto
Comme vous voyez le voyage n'est pas qu'une simple partie de plaisir et pour nous
remonter le moral, car en plus nous avons une durite du moteur défectueuse, nous
sommes allés en métro d'ici visiter Porto et surtout ses caves, bon on n'en a pas abusé
mais on a goûté du bon et appris plein de choses sur ce vin. La ville est aussi très
agréable et mérite le détour.

Les quais de Porto

Voilà nos dernières aventures, j'espère que les problèmes vont se résoudre et on vous
souhaite de bonnes vacances avec du beau temps.
Annick et Josic

samedi 4 juillet 2009

Espagne Cantabrie et Asturies

Bonjour à tous,

Nous profitons d'être dans un port où il y a le Wifi (Ribadeo) pour vous envoyer de nos nouvelles après une quinzaine de jours de voyage.

Au départ de Port la Forêt nous avons préféré rallier les Sables d'Olonne avant de traverser le golfe de Gascogne puisque les vents n'étaient pas favorables sur la pointe de l'Espagne. Aussi après être passés à Sauzon puis l'Herbaudière à Noirmoutier où nous avons revu Bénédicte et Luc soeur et beau-frère, nous sommes donc arrivés au lieu mythique des coureurs d'océans, ce fut une escale un peu technique car la veille nous  y avions fait livrer des pièces du fournisseur de notre bôme à enrouleur qui avaient cassé en allant à Belle Ile.

Annick de quart dans le golfe de Gascogne

Nous sommes donc partis des Sables le 24 Juin à 15H30 cap au 205 direction Santander. La traversée s'est très bien passée quoique nous aurions aimé avoir un peu plus de vent, elle durera 43 heures dont 21 de moteur, dur dur, pour 209 milles nautiques d'effectués. A la différence d'il y a deux ans, nous n'avons vu que des dauphins, ni baleines ni globicéphales...et aucun thon de pêché, il est vrai que Bruno n'était pas là!



A Santander nous avons commencé à revivre à l'heure espagnole avec "tapas y raciones" et le dimanche 28 nous avons loué une voiture pour nous rendre dans l'arrière pays à la frontière de la Cantabrie et des Asturies plus exactement à "Fuente dé" dans les "Picos de Europa" où un téléphérique vous propulse en moins de 4 minutes de 1070 à 1823 m, et là haut il y avait encore de la neige. On est redescendu à la voiture par une piste de 17 kms.

En haut du téléphérique de "Fuente De"

Le lendemain nous avons quitté Santander pour San Vicente de la Barquera et cette fois ci nous avons croisé des globicéphales, le lendemain nous sommes arrivés à Gijon avec un port au milieu de la vieille ville, très agréable, le soir nous sommes allés dîner dans un restaurant du quartier des pêcheurs et nous avons fait connaissance avec la solidarité celtique, un monsieur et son fils dînaient à la table d'en face et au bout d'un moment on a lié conversation via le fils (qui habite Lanzarote juste au dessus de Graciosa île où nous rêvons d'aller, ce sera notre point d'aterrissage aux Canaries, et il est surfeur...) en anglais, quel problème ces langues! Bref quand ils ont su qu'on était Bretons et Finistériens de surcroit, ils nous ont offert une partie de leur dîner, des filets de thon frais et un digestif à base d'anis et de cerise. Un petit mot sur la vénération du cidre par les Asturiens et le spectacle fourni par les serveurs qui versent le liquide à un mètre de hauteur d'une main dans un grand verre incliné et ceci par petits peu sans en verser une goutte à côté. On a beaucoup pensé à Paul et on a d'ailleurs invité les deux personnages à venir goûter à bord le lendemain son pommeau, mais on ne les a pas revus.

Au ponton de la marina de Gijon

Après cette bonne escale on est allés à Cudillero, petit port enchâssé dans les falaises et haut lieu touristique avant de venir à Ribadeo premier port de Galice, demain nous partons vers Viveiro d'où nous étions repartis pour Goulet Riec il y a deux ans.

Le charmant village de Cudillero


Tout se passe donc très bien malgré un cruel manque de vent qui nous oblige à utiliser plus que raisonnablement la risée Volvo, mais il paraît que à partir de lundi cela va changer. On vous dira cela la prochaine fois.

Ribadeo premier port de Galice


A bientôt pour d'autres nouvelles.

Annick et Josic