dimanche 4 août 2013

ACORES (suite) PICO - SAO JORGE - TERCEIRA et traversée retour



- PICO :

Le bras de mer séparant Horta de Pico est très court, une demie-heure pour le bateau de passagers, du coup nous nous y rendrons plusieurs jours par ce moyen car le petit port de plaisance de Lajes do Pico ne peut recevoir que 5 bateaux de passage et il était plein à cette période de transhumance. Aussi l'entrée se fait par le port de Madalena.


Cette île est la deuxième en superficie de l'archipel et a à mon sens trois traits remarquables : le volcan bien entendu qui lui a donné son nom, les vignes qui produisent un très bon vin blanc et le souvenir de l'époque baleinière qui y est omniprésent.


Que l'on soit à Horta comme sur cette photo ou à Sao Jorge, il est toujours un moment de la journée où le Pico se détache des éventuels nuages. Il est magnifique et on ne se lasse pas de l'admirer. Cependant le mieux est quand même de le gravir, je l'ai même fait deux fois! La première le 30 juin avec Annick en attendant Yves et la seconde, le 15 juillet avec Yves et Alain un navigateur savoyard rentrant d'un tour d'Atlantique nord pendant son année sabbatique. Le départ se fait à 1100m d'altitude environ mais il reste un peu plus de 1200m à gravir avant d'arriver aux 2351m du sommet, la descente étant bien plus dure pour mes vieilles articulations que la montée. A l'arrivée on a même droit à un diplôme attestant avoir gravi le plus haut sommet du Portugal!!!


Le deuxième centre d'intérêt de Pico est la vigne. Elle est omniprésente sur le littoral et pousse avec étonnement parmi les champs de lave. Les anciens y ont fait un travail titanesque en entourant partout quelques pieds de vigne avec des talus de pierres volcaniques qui se chargent pendant la journée de la chaleur solaire et la restitue la nuit.


La coopérative des vins de Pico à Madalena recueille les raisins cueillis à la main et produit un peu de vin rouge, le Basalto mais surtout deux très bons vins blancs : le Terras de Lava et le Frei Gigante un peu plus cher mais tous deux excellents avec les poissons et fruits de mer.

On ne peut parler des Açores sans évoquer la chasse à la baleine. Ces îles étant situées sur le passage des migrations de ces grands mammifères, leurs habitants et plus encore ceux de Pico se sont livrés à cette chasse pendant des siècles jusqu'en 1987. Ici point de navires-usine, la chasse était le travail des hommes des villages, un guetteur sur un promontoire surveillait l'océan à la bonne saison donnant le signal quand une baleine était repérée. Chacun quittait alors son travail, embarquait dans la baleinière d'une dizaine de mètres et gagnait l'endroit du souffle à la rame ou à la voile permettant au harponneur de viser l'animal. S'ensuivait une lutte dangereuse avec la bête. Une fois morte, la baleine était ramenée au port, hissée sur un pan incliné devant l'usine et découpée avant d'être transformée en huile, farines etc...


-SAO JORGE :

Si on n'avait qu'une seule île des Açores à visiter, ce serait sûrement Sao Jorge, elle est vraiment très belle, très luxuriante avec de nombreux chemins de randonnée et peu de tourisme, elle ressemble sur ce plan à Flores, par contre elle est toute en longueur et très étroite. Et cerise sur le gâteau, la marina de Velas a un capitaine de port exceptionnel : José Dias, de 8h du matin à presque 8h du soir il accueille lui-même les bateaux, indique l'emplacement, court prendre les amarres et fait ensuite l'office du tourisme en indiquant toutes les choses à voir et tous les bons restos, vraiment un personnage!



La ville de Velas est elle aussi sympathique, tournée vers la mer avec une magnifique rue principale piétonne dont les pavés en noir et blanc représentent tous les anciens métiers des habitants.



La principale ressource de l'île est l'élevage, ici la vache est reine. Le fromage de Sao Jorge est le plus réputé des Açores, la production est de 2400 tonnes par an. Avant de partir on en a fait le plein, on s'est régalés pendant la traversée retour et il nous en restait encore à l'arrivée. En allant visiter la pointe est de l'île on est tombé sur la fête des bovins à Sao Tomé, impressionnant la quantité de vaches, boeufs et veaux tous bichonnés, ils appellent aussi cet évènement : Fiesta de la Merda, tout un programme.


Les bêtes à corne font tellement partie de l'univers des açoriens qu'elles ne manquent pas de pimenter leurs fêtes. Ainsi pendant tout l'été il est impossible de rater une "tourada a corda". La version de l'archipel de la corrida espagnole se déroule en pleine rue ou sur le port comme ici à Velas, le taureau relié par une longue corde à quelques bras musclés charge à qui mieux mieux les courageux qui le narguent. Parfois, on y a assisté, non seulement les provocateurs sont précipités à l'eau, mais le taureau lui-même arrive à rater son objectif et tombe dans le port.


Sao Jorge est aussi renommée pour ses spots de surf, principalement Faja da Caldeira do Santo Cristo, Yves comptait étrenner sa nouvelle planche que nous avions rapporté des USA bien protégée dans notre cabine arrière mais malheureusement les vagues n'étaient pas au rendez vous.



-TERCEIRA :

51 milles séparent Velas de Angra do Heroismo capitale de Terceira que nous abordons ce 19 juillet en fin d'après midi après une journée de navigation très calme. Le port situé en plein centre ville est protégé comme Horta par une presqu'île assez haute, le Monte Brazil où se trouve une forteresse encore occupée par un régiment de l'armée portugaise.



La ville d'Angra est très belle, elle doit à son architecture remarquable d'être classée au patrimoine historique de l'humanité par l'Unesco. Son titre d'"Heroismo" vient de la résistance acharnée de ses habitants pendant des siècles contre les tentatives d'invasion majoritairement espagnoles.


La seconde ville est Praia da Vitoria sur la côte est, beaucoup plus moderne et qui jouxte une base américaine et l'aéroport de l'île. 
Terceira ressemblerait plus à Faial avec également une Caldeira mais impossible à admirer lors de notre passage pour cause de nuages persistants sur ces hauteurs, nous nous rabattrons sur la visite des tunnels de lave de la "Gruta do Natal" avec 697m de longueur totale.


Tous les navigateurs ayant déjà effectué cette traversée retour nous avaient dit que ces îles étaient leur coup de coeur lors de leur tour d'Atlantique, nous abondons largement dans ce sens. 

Ce 24 juillet, nous appareillons d'Angra pour rejoindre après quatre ans notre chère Bretagne. Une dépression remonte vers l'Irlande et nous permettra en se tenant sur sa bordure de rejoindre les Glénan en trace directe, assez exceptionnel au vu des conditions anticycloniques qui régnaient au début du mois ayant obligé bon nombre d'équipages à gagner le Portugal afin de remonter progressivement ou d'y laisser leur bateau et de rentrer en avion.

Pour Yves ce sera sa première grande traversée, il en reviendra heureux et plein d'expérience, pour nous cet équipier supplémentaire soulagera nos quarts et apportera une autre regard sur cette fin du grand voyage.


Nous aurons logiquement du vent passant du nord-ouest à l'ouest puis sud-ouest dépassant rarement les 20 noeuds mais le dernier jour sera beaucoup plus venté avec 30 noeuds établis avec rafales dont une nous permettra d'établir un surf à 13,5 noeuds juste à l'arrivée sur les Glénan. Nous jetterons l'ancre à l'île du Loch dans la nuit du 2 au 3 août après neuf jours et demi de traversée.


Le dimanche 4 août, les Vedettes de l'Odet débarquaient à l'île St Nicolas notre fille Anne, Julien son mari, Yawenn et Yodhrann nos petits enfants. Il était temps de déboucher la dernière bouteille de champagne conservée à bord pour fêter dignement ces quatre années de voyage autour de l'Atlantique qui nous ont  fait parcourir 15.595 milles nautiques soit 28.892 kms en bateau et 50.000kms en camping car. Quelques péripéties mais que de pays, de somptueux panoramas, de manières de vivre et de contacts humains dont certains sont devenus des amis et que l'on reverra avec un grand plaisir.


Un voyage est fini mais le virus est attrapé. On repartira certainement, en bateau ou en camping car pour d'autres horizons et d'autres rencontres...

mardi 16 juillet 2013

ACORES

Départ tambour battant des Bermudes ce jeudi 23 mai, trois jours durant au près bon plein nous alignerons plus de 150 milles nautiques chaque jour, puis le vent tombera et la progression se fera en dents de scie, mais quasiment en ligne directe.

Ce ne sera pas monotone car nous verrons beaucoup de vie, des dauphins très régulièrement, des poissons volant, une énorme tortue à un mètre du bateau après six jours de mer, soit au beau milieu de l'Atlantique, qui donne vraiment l'impression de se mouvoir avec peine, des rorquals communs dont un d'une quinzaine de mètres très près du bateau, on dirait qu'ils entendent notre déplacement et qu'ils viennent voir par curiosité ce qui se déplace sans bruit de moteur, et des puffins passant et repassant en planant devant l'étrave. Seulement 7 bateaux de commerce signalés par l'AIS réglé à 6mn.

Le 7 juin à 3H30 du matin nous pénétrerons dans la minuscule marina de Lajes da Flores après 1720 milles nautiques parcourus. Nous y sommes accueillis par un surprenant concert de ces puffins qui nichent dans la falaise au dessus du port, nous nous y habituerons par la suite. Malgré la houle qui contourne trop facilement la jetée, nous serons bien contents de trouver une petite place en bout du ponton d'accueil.





Nous voici donc de retour en Europe puisque les Açores, archipel portugais, sont la pointe avancée de notre continent à 760 milles nautiques à l'ouest de Lisbonne. Du groupe occidental (Flores et Corvo)   au groupe oriental ( Sao Miguel et Santa Maria), il y a 340 milles environ. Le groupe central est composé de cinq îles ( Faial, Pico, Sao Jorge, Graciosa et Terceira) très proches les unes des autres et dominées par un magnifique cône volcanique : le Ponta do Pico, sommet du Portugal avec ses 2351m.


                                                       
Lors de notre descente du Portugal en 2009 nous avions bien remarqué en faisant nos courses que la presque totalité des produits laitiers en vente provenaient des Açores, au vu des pâturages et du nombre de bêtes à cornes rencontrés cela ne nous étonne pas. Le climat y est doux et humide avec du vert partout, parsemé l'été de taches en majorité bleues que sont les hortensias assurant les haies séparant les champs.


 D'UNE ÎLE A L'AUTRE :

- FLORES.

1800 habitants pour 143km², autant dire qu'elle n'est pas bien grande ni très peuplée, son éloignement des deux autres groupes fait qu'elle est restée très authentique, les visiteurs qui y viennent sont principalement des marcheurs amoureux de la nature, des enfants du pays qui ont émigré aux USA ou au Canada et bien sûr des navigateurs comme nous.

Autrefois à Lajes il n'y avait qu'un mouillage à l'abri relatif de la grande digue, depuis trois ans les fonds européens ont permis la construction d'une petite marina remplie à notre passage à moitié de bateaux français en majorité arborant le Gwen ha du, c'est dire que ça sent déjà le pays!


Nous y ferons de belles balades avec une première approche des "Fajas", mot qui n'a pas de véritable traduction en français. Il s'agit de petites surfaces planes au pied des falaises où les cultures s'épanouissent avec très souvent une plage de sable noir ou de galets; il faut donc descendre pour y accéder et parfois c'est très abrupt.


A Lajes comme à Horta sur l'île de Faial, la tradition des marins veut qu'on laisse une fresque sur les jetées afin de s'assurer des bonnes grâces de Neptune, nous ne faillirons pas à la tradition et "Retour de galbord" aura une trace de son passage.



La capitale de Flores est Santa Cruz, petite bourgade tranquille qui s'étire le long de la piste du petit aéroport d'un côté et de la mer de l'autre. C'est aussi le point de départ du bateau de passagers qui rallie sa petite soeur : Corvo que nous ne manquerons pas de visiter.


Aux Açores tous les ports ont une grue, ici celle de Santa Cruz afin de mettre les bateaux à l'abri de la houle



- CORVO :

455 habitants pour 143km², pas de risque de s'y égarer puisqu'il n'y a qu'une seule route menant au Caldeirao.


Nous y passerons deux nuits dans le seul "hôtel", en réalité une guest house très agréable construite par un émigré de l'île parti travailler dans le Maine et revenu au pays. Comme il n'y a qu'un seul restaurant, tout le monde se retrouve à la même cantine le midi dans une ambiance bon enfant.


De Vila do Corvo au Caldeirao il y a 6kms et au bout une vue magnifique sur le cratère ...quand il n'est pas dans les nuages! Son périmètre est de 3,4kms et il abrite deux lacs, nous y ferons une belle balade parmi les vaches.


Passer quelques jours à Corvo est vraiment une immersion dans la vie pure et rude des Açoriens, la météo y est capricieuse à tel point que le bateau à passagers est gruté sur le quai chaque nuit; il n'y a pas de mouillage sûr et la traversée depuis Flores est souvent retardée. C'est une population d'éleveurs produisant de la viande et du fromage. Son isolement fait que le PIB par habitant est le plus élevé du Portugal.

- FAIAL :

Le dimanche 16 juin nous mettrons le cap sur le groupe des îles centrales et plus précisément Faial afin d'y arriver au petit matin puisque distante de Lajes de 134 milles.


La traversée se fera au près sur un bord et nous fera arriver dans le port le plus célèbre dans la communauté des voiliers traversant l'Atlantique : Horta.


Changement complet d'atmosphère, ici c'est la ville, beaucoup de circulation, de magasins, et une grande marina où les voiliers s'entassent à couple sur 3 ou 4 rangs, c'est vraiment la halte quasiment incontournable des "transateux"

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De plus la renommée de l'escale est assurée par le fameux Café Sport chez Peter, où tous les marins de passage doivent passer boire ou manger dans une ambiance très festive et très voileuse, la décoration est faite de pavillons de toutes les nationalités dédicacés par les équipages. On peut y retirer son courrier et visiter le musée des scrimshaws, gravures sur l'ivoire des cachalots.


Cependant la nature y est aussi très belle avec le cratère de la Caldeira qui assure une très belle vue à 360° sur l'île, de là partent plusieurs sentiers dont même une levada comme à Madère.


C'est aussi à Faial qu'eut lieu la dernière éruption volcanique pendant l'hiver 1957/1958, le Capelhinos surgit de l'océan à la pointe ouest de l'île. Cette éruption produisit une vague d'émigration vers l'Amérique du nord à tel point que John Kennedy la favorisa pour 4000 immigrants. Le site est toujours très spectaculaire et n'est pas sans rappeler Lanzarote.


Comme à Flores, nous marquerons notre passage avec notre fresque identique à la précédente; à ceci près que, puisqu'il fera le retour avec nous, le nom de notre fils Yves y figure.






dimanche 9 juin 2013

Bermudes

Nous sommes début mai, des pluies diluviennes et des orages passent sur St John's River mais l'heure du départ approche. Cet hiver, lors du stage météo STW suivi à La Rochelle, j'avais fait connaissance de Michel le formateur qui assure également le routage des plaisanciers sur les grandes traversées; autant la celle de l'aller au rythme des alizés était relativement facile, autant le retour dans l'atlantique nord peut réserver des surprises, du coup je me suis assuré de ses services.

Ce lundi 6 mai, la tendance météo semble confirmer une possibilité de départ assez proche, aussi nous quittons le chantier de Green Cove Springs pour descendre le fleuve jusqu'à Jacksonville où un ponton visiteur est installé au coeur de la ville. Le lendemain matin un mail de Michel nous confirme des bonnes conditions pour démarrer la traversée d'un peu plus de 900 milles nautiques jusqu'au Bermudes et nous quittons Jax en fin de matinée avec la marée descendante car il nous reste une vingtaine de milles avant de rejoindre la pleine mer.



La traversée se fera avec un vent portant faible au début puis plus soutenu jusqu'au 13 mai où à 131mn de l'arrivée, une dépression orageuse est annoncée sur l'archipel pour le lendemain soir, du coup nous décidons de réduire la voilure afin de laisser passer le mauvais temps ce qui nous fera arriver le 15 en début d'après-midi.

Un petit rappel historique sur cet archipel de 123 petites îles de corail les plus au nord dans l'atlantique dont les quatre principales sont habitées et reliées par des ponts. Elles furent découvertes en 1515 par Juan de Bermudez qui leur donna son nom mais les premiers habitants furent des anglais suite au naufrage de leur bateau sur les récifs en 1609. Ils fondèrent St George en 1612 et l'archipel devint britannique en 1707. Il servit de base militaire alliée pendant la seconde guerre mondiale. C'est actuellement un paradis fiscal surnommé la "Petite Suisse de l'Atlantique".

On accède à St George, qui a été supplanté par Hamilton en tant que capitale, par un passage très étroit, le "Town cut" qui donne l'accès à une magnifique baie, abri parfait en tant que mouillage.


Nous y resterons une semaine qui nous permettra de découvrir ce petit bout d'Angleterre très américanisé, tous les produits viennent des USA et un dollar bermudien existe mais aucun problème pour payer avec nos dollars US, les commerçants nous rendant même la monnaie en pièces américaines. Par contre on sent qu'on est dans des îles bien isolées en constatant le prix très élevé des marchandises.

C'est une escale très agréable sur la route des Açores et beaucoup de bateaux viennent de St Martin, cela leur rallonge la route mais leur permet de faire moins de près serré pour le retour. On y retrouve beaucoup de français et d'européens du nord. Certains ont subi des durs coups de vent, on constatera un bateau démâté et trois enrouleurs de génois en miettes.

Malgré la petitesse de cet archipel, les anglais avaient construit en 1931 une ligne de chemin de fer de 35kms du nord au sud qui fut à son époque au km, la voie ferrée la plus chère à construire au monde. Elle ne dura que jusqu'en 1948 et comprenait beaucoup de ponts afin de franchir les bras de mer et les passages entre les îles. Heureusement le tracé a été reconverti en chemin de randonnée et nous avons pu en parcourir une partie.

la ligne de chemin de fer passait sur ces plots
La capitale actuelle, Hamilton, manque d'intérêt, beaucoup de commerces de luxe attirant la clientèle américaine des paquebots et des immeubles de banques ou sièges sociaux de sociétés off-shore à la sortie desquels on croise souvent des hommes d'affaires en cravate et bermuda avec chaussettes hautes, tout le symbole de ce petit pays!


Mais ce jeudi 23 mai une fenêtre météo s'ouvre et nous en profitons pour quitter le continent américain, environ 1700 milles nautiques au nord-est se trouve l'Europe avec les Açores et Flores comme première escale.


vendredi 3 mai 2013

Green Cove Springs Marina

Nous regagnons le chantier où notre bateau sommeille depuis près de deux ans ce lundi de Pâques 1er avril à la nuit tombante. Notre camping car "Hervé" trouve un emplacement juste pour lui avec eau et électricité abrité par les arbres. Le lendemain matin passage au bureau où Crystal la responsable nous dit qu'elle peut sortir le bateau du parc fermé le lendemain pour le mettre en zone technique où nous pourrons le réviser et dormir à bord.

La remise en état va se faire très progressivement, nous constatons que le soleil des Tropiques a accéléré le vieillissement, on aurait du masquer tous les hublots, du coup les rideaux doublés de PVC ont collé à leur entourage, l'électronique a également souffert, je dois changer la VHF et le GPS fixe qui ont rendu l'âme et notre annexe déjà bien malade à notre arrivée à West Palm Beach ne tiendra plus gonflée malgré plusieurs essais de collage.

Heureusement qu'une semaine plus tard les copains revenant de Cuba arrivent à la marina nous distrayant de notre travail quotidien, d'abord Pierre et Tove de "Pjuske", Jean et Michèle de "Maclow", Jean Jacques et Marie Claude de "Tao" puis Daniel et Manou de "Xiphos" ainsi que des voisins de Nevez, Michel et Rosine de "Panonica", sans compter beaucoup de québécois avec qui nous sympathisons très vite et d'autres français que nous ne connaissions pas car le bouche à oreille fonctionne et ce chantier attire de plus en plus de francophones. Du coup une soirée resto est même organisée au mexicain du patelin ce qui nous permet de mieux connaître nos cousins de la Belle Province décidément très présents pendant tout notre périple en Amérique du nord.



Christian et Martine, les acheteurs d'Hervé arriveront eux aussi prendre possession du véhicule qui les mènera vers l'Ouest américain, ils connaissent tous nos bateaux-copains et les soirées apéro seront nombreuses...



Finalement "Retour de galbord" retrouvera son élément liquide le 26 avril et après quelques dernières mises au point nous sommes prêts pour rejoindre Jacksonville d'où on devrait partir pour les Bermudes.


mardi 22 janvier 2013

Tour d'est en ouest d'Amérique du Nord avec notre camping car

En février 2012, nous avons entamé une visite des Etats Unis et du canada par la route.
Un nouveau blog relate ce voyage :
http://galbordroadtrek.blogspot.fr/